La capsule d’art : une salle d’art-thérapie immersive et multisensorielle

La capsule d’art : une salle d’art-thérapie immersive et multisensorielle

Projet distributeur | Axe du projet : création artistique | Nature du projet : soutien à la création d’une salle d’art-thérapie immersive| Groupe Hospitalier Loos Haubourdin | Années 2022-2023

CAPSULE ART-THÉRAPIE
« La capsule d’art » : à l’heure des débats sur la fin de vie, à l’Unité des Soins Palliatifs de l’hôpital Loos Haubourdin (59), une salle d’art-thérapie immersive et multi-sensorielle pour les patients en fin de vie, les proches endeuillés et les soignants !

C’est grâce à la détermination de Monika Forro, art-thérapeute en soins palliatifs (entre autres) depuis de nombreuses années et à l’accueil enthousiaste du projet par le service du Groupe Hospitalier Loos Haubourdin dans le Nord, que ce projet a émergé. Convaincue des bienfaits de l’art sur la santé psychique des patients qu’elle rencontre mais aussi auprès des familles endeuillées et des soignants, Monika Forro a eu l’idée de dédier une salle de l’Unité de Soins Palliatifs à la rencontre avec l’art. Jusqu’à présent, elle rencontrait les patients principalement dans leur chambre ou dans une salle qui pouvait également faire office de. Monika Forro utilisait déjà la projection d’œuvre d’art, la musique ou la pratique artistique en fonction des besoins du patient.

Cette salle immersive, cette capsule d’art comme elle aime à la nommer et dont d’ailleurs la salle a pris le nom en référence à notre soutien, est un lieu (pièce de 16 m2) enveloppant et apaisant intégré dans l’unité, à distance des codes « classiques » de l’hôpital, modulable et conçu selon des objectifs thérapeutiques bien précis. Elle offre des conditions idéales pour exploiter les effets thérapeutiques apportées par la contemplation esthétique ainsi que par la création artistique, effets confirmés par des recherches scientifiques (diminution de la perception de la douleur, de l’anxiété, du stress, sécrétion de dopamine etc.).

La capsule d’art, un lieu de contemplation esthétique à visée thérapeutique pour les patients, la famille mais aussi les soignants : un lieu propice à l’émerveillement des 5 sens, à l’effet cathartique et l’émotion procurés par la beauté de l’Art. Nourriture visuelle par les œuvres d’art soigneusement sélectionnées par l’art-thérapeute (adapté aux besoins des bénéficiaires), projection murale des œuvres d’art, sculptures, etc. Chaque œuvre est accompagné d’un texte et de musique, avec une ouverture à la fois sur le sujet et sur l’œuvre elle-même.


La capsule d’art, un lieu de pratique artistique
 : animation de séances d’art-thérapie pour le patient et la famille pour un accompagnement au deuil. Les familles peuvent en effet participer à des séances d’art-thérapie pendant l’hospitalisation du proche et/ou après son décès.

Qu’il s’agisse de de la contemplation ou de la pratique artistique, les séances sont animées par Monika Forro et personnalisées en fonction des besoins et des souffrances de chaque patient.

La capsule d’art, un lieu de relaxation : en dehors des séances réservées aux patients et aux familles, cet espace accueille les soignants pour se poser, se ressourcer, échanger et leur apporter de la poésie dans un quotidien souvent difficile émotionnellement.

La création de cette salle d’art-thérapie immersive a pour vocation d’approfondir les recherches appliquées sur l’effet thérapeutique de l’art (contemplation et création artistique), en particulier dans la diminution des perceptions de la douleur physique et des souffrances psychiques (abaissement de la pression artérielle, diminution de l’anxiété et du stress, favoriser la sécrétion de dopamine). C’est donc un projet innovant alliant l’art et le soin en faveur de personnes en souffrance dans un contexte où la vie et de la mort est présente.

Les résultats attendus résident principalement dans l’amélioration de la qualité de fin de vie du patient au sein de l’USP, un plus grand bien-être, un meilleur équilibre psychique, émotionnel, que ce soit seul ou dans les relations vécues avec ses proches ainsi que la prévention du deuil pathologique auprès des proches endeuillées.

© Christophe Pouget